Acte 1 : Sans regret

Protagonistes :
Sous les ordres de l’Inquisiteur Saren
6 Acolytes experimentés :
– 1 Garde imperial pilote : Helena (PNJ)
– 1 Adepte : Nixios (PJ Pef)
– 2 Garde imperial : Lionus et Drake (PJ Arnaud et Joris)
– 1 Assassin : Intios (PJ Julien)

—- Mise en situation —-

Le groupe vient de quitter en extraction d’urgence la frégate interstellaire de l’Inquisition : « La Lame Pourpre » commandée par le célèbre Inquisiteur Saren. Le groupe est composé de 6 acolytes : Helena, Lionus, Intios, Atomus, Drake, Nixios.
Héléna est comme d’habitude le pilote, les 5 autres acolytes sont attachés à leur siège face à face quand au milieu de leur cabine une transmission holopix apparaît :

— Introduction —

C’est leur inquisiteur, homme fort dans une super-armure étincelante par ces ornures d’or et parsemés par différents sceaux de l’Inquisition, le tout entouré par une cape rouge pourpre. Le regard perçant avec comme à son habitude un certain sourire, comme constamment amusé par toute situation, l’inquisiteur Saren parle d’une voix clair et raisonnant la confiance.
« Bonjour messieurs, c’est comme toujours votre inquisiteur qui s’adresse à vous, je vous envoie directement sur le terrain sans passer par la salle de briefing car le temps, toujours lui, joue aujourd’hui particulièrement contre nous.
Je ne vais pas vous rappeler combien cette mission est vitale, vous connaissez bien la musique.
Vous vous rendez sur Sophano Prime, routine habituelle c’est Héléna qui vous conduit et elle restera sur place le temps de la mission. Ce sera votre relais pour communiquer avec moi… enfin tant que vous pourrez communiquer.
Sophano Prime est un monde minier de 25 millions d’ouvriers ou d’assimilés travaillant à l’exportation de carburant et de dérivés chimiques. Ce monde a une position cruciale dans l’économie du Quadrant de Golgenna.
Il y a trois mois des agissements rebelles ont été rapportés sous pix à la police locale qu’un groupe de mineurs s’organisaient pour s’opposer au service d’ordre du site.
Un petit contingent d’arbitrators a été envoyés pour résoudre le problème, mais aucun est revenu, le dernier de leur signal demandait de l’aide contre une résistance insoupçonnée. Le gouverneur du monde de Sophano Prime a vite réagit et demanda de l’aide à l’Imperium. Deux semaines après l’Imperium envoyait un détachement de 200 soldats de la Garde Impériale sur la planète. Ils se posèrent sur le site à problèmes et après une sanglante confrontation, la Garde Impériale aidé par leur machine de guerre repoussa l’ennemi dans une mine qui devait être leur repère.
La Garde Impériale continu sa chasse, en essuyant de lourdes pertes.
La mine était gigantesque, un labyrinthe inconnu où les ennemis leur tombaient en embuscade de tout coté. La mine était constituée de cinq niveaux, scellés chacun par une porte blindée d’adaman, Il fallut beaucoup d’ingénieurs pour ouvrir ces portes. Au fur et à mesure qu’ils progressaient, ils se rendirent compte qu’ils avaient affaire à un culte du chaos, les signes sur les murs et les corps des ennemis ne trompaient pas.
Ils continuèrent leur ascension jusqu’à la dernière porte…
Celle-ci franchit, ils tombèrent sur une gigantesque salle contenant une horde de cultistes autour de ce qui ressemblait selon les descriptions à un immense autel entouré d’inscriptions gravées dans les murs du sol au plafond.
L’accomplissement des rites n’était encore qu’en préparation, mais ils n’avaient pas les moyens de faire face à cette horde d’hérétiques et purent heureusement fermer la porte, les survivants rebroussèrent vite chemin en scellant chaque porte derrière eux d’un nouveau code et en luttant par des assaillants venus par d’autres chemins comme ils le pouvaient. Une vingtaine de survivants sortirent de la mine pour en rejoindre autant restés à l’extérieur.
Les nouvelles sont arrivées à l’Impérium et ils m’ont alors contacté il y 1 heure. »
Saren sourit plus franchement et continue :
« Je ne vous demande pas de faire ce qu’une centaine d’hommes n’ont pas réussi en allant éradiquer tous les cultistes de la mine. Votre mission n’en est pas moins dangereuse car vous allez tout de même devoir vous rendre seuls au fin fond de la mine et y déposer un appareil.
Car selon moi et aux vues des images qui m’ont été rapportés, le niveau 5 préparait une salle de convocation, un portail sur le warp sans doute. Et justement cet appareil permettra de le détruire.
L’acolyte Atomus est d’ailleurs le seul à pouvoir l’activer. Sa sécurité est donc une condition intrinsèque à la réussite de cette mission.
Sur place, il vous faudra réquisitionner un véhicule terrestre pour facilité votre avancé dans les mines et également pouvoir transporter l’appareil plus facilement.
Il vous faudra aussi demander les codes des portes de chaque niveau, Atomus devra les enregistrer. A vous de voir si d’autres informations ou équipement vous seront utiles. Toujours est-il qu’une fois chaque porte franchit, elles devront être refermées derrière vous pour des raisons logiques de sécurité.
Pour remplir à bien votre mission vous disposez d’équipement qu’Héléna vous fournira dès votre arrivée.
Aujourd’hui c’est Lionus qui prendra le rôle de décideur et de responsable du groupe, c’est à lui également que lui revient la responsabilité de l’équipe du rapport écrit. Atomus sera le responsable en second.
Dès que vous serez dans la mine, tous les contacts vers l’extérieur seront impossibles, vous serez seuls… vraiment seuls. »
Le monologue de l’Inquisiteur s’arrête enfin un instant comme s’il voulait faire digérer toutes ces informations à ses acolytes. Puis il reprend :
« Ah oui et comme ça ne suffisait pas l’Impérium nous laisse que 30 heures pour résoudre le problème après quoi ils choisissent une solution plus radical.
Autant dire que dans moins de 29 heures Héléna décollera de la planète dans tous les cas. »
Saren se frotte les mains et rajoute :
« Bien, je vous laisse réfléchir un peu à tout ça. Si vous avez des questions importantes, posez-les à Héléna à votre arrivée, elle me les transmettra.
Je vous souhaite comme toujours bonne réussite et vous rappelle que l’Imperium compte sur vous. Ne nous décevez-pas ! Fin de transmission. »
L’holopix disparait.
Silence dans la cabine, mais de courte durée, Héléna se fait entendre : « On rentre dans l’atmosphère de Sophano Prime dans 5 minutes les gars. Ca risque de secouer. »

« Ne craignez pas la mort, l’Empereur-Dieu veille sur vous. »

— Chapitre 1 : Une odeur de mort —

La navette atterrie tranquillement en bordure d’un campement impériale. Les acolytes découvrent le froid de la température extérieur en même temps que le silence interrompu par le sifflement léger du vent.
Devant eux, des dizaines de tentes de différentes tailles vibrent au rythme de la brise. Entre ses tentes, de géants cratères sont parsemés un peu partout et on peut voir quelques rares hommes et femmes aux visages âpres et parfois couverts de bandages circuler lentement au milieu. Ils portent tous le même uniforme gris, sale, voir très sale, l’inscription du 76ème bataillon est chaque fois bien apparente. De certaines excavations sortent des fumées noirs qui montent jusqu’à être confondues avec des nuages de pollution. Au centre du campement ressort un bloc d’habitation rouillé au symbole impérial contrastant par ses deux têtes d’aigles brillantes. Un peu plus loin des habitations, on aperçoit ce qui ressemble à un ancien champ de bataille composé de véhicules explosés ou brûlés, de cadavres et de charniers. Un marcheur semble effectuer sa patrouille dans un bruit lointain mécanique, le pilote manœuvre adroitement au milieu des décombres. Enfin à l’horizon, on peut apercevoir une chaîne de montagnes aux sommets glacés.
Leur arrivée ne passe pas inaperçu et très vite un jeune soldat vient à leur rencontre :
« Vous êtes l’Inquististion ! Je savais que vous viendrez ! J’y croyais moi ! Voulaient pas me croire les autres quand je leur disais ! »
Impatient et débordant d’enthousiasme le jeune 1er classe au cheveux roux sous son béret continue :
« Vous venez pour nous aider, hein ? Qui d’entre vous est l’Inquisiteur ? C’est vous ? » rajoute-t-il en regardant Lionus.
Ce dernier jette un regard à ses coéquipiers et avant qu’il n’ait le temps de répondre, Nixios lance d’une voix de maniaque :
« On vient brûler ta mère l’hérétique ! »
Le soldat le fixe de ses grands yeux partageant l’effroi et le choc, Drake pas loin glisse un « Nixios… » en serrant les dents.
Intios sourit, Atomus reste indifférent comme à son habitude et enfin Lionus calme le jeu :
« Hum… Il n’y a pas d’Inquisiteur parmi nous. Mais nous somme bien l’Inquisition. »
le jeune homme semble un peu déçu par cette réponse, calmant ses ardeurs, il demande tout de même :
« Mais l’Inquisiteur viendra quand même ? »
Pas le temps de répondre cette fois qu’une autre voix bien plus grave et puissante coupe la conversation :
« Soldat Jurtz vous avez quittez votre poste ? »
Au physique bien plus imposant, mais toujours habillé du même treillis avec des galons de sergent et un bras droit se terminant par un moignon fixé à une barre en ferre, ce robuste officier s’adresse aux acolythes :
« Qui êtes-vous ! Vous semblez être un drôle de ramassis. Vous n’êtes pas l’Inquisiteur en tout cas. »
Lionus lui explique alors brièvement la situation. Impassible, le vétéran l’écoute et demande à l’un d’eux de le suivre jusqu’au commissaire.
Lionus habitué à ce genre de protocole naturel, se dévoue légitimement et suit le sergent jusqu’au bloc d’habitation impériale en donnant préalablement rendez-vous à ses coéquipiers dans 1 heure, leur rappelant qu’ils doivent trouver un véhicule et également toutes les informations supplémentaires possibles visant à la réussite de leur mission.
Le petit groupe décide alors de commencer par trouver le hangar où les véhicules du campement pour être parqués. Il repère alors le jeune soldat un peu plus loin qui continue de les observer. Allant à sa rencontre, il est au départ pas très coopératif, étant toujours dans la déception causé par l’absence de l’inquisiteur, l’équipe d’Inquisition n’a pas l’air de lui donner de l’espoir.
Mais Drake lui demande personnellement, devant la masse imposante de l’acolyte, sans insisté, le soldat bredouille les réponses à toutes les questions. Ils apprennent ainsi que les rares survivants rentrés de l’assaut dans la mine sont à l’infirmerie dans une grande tente un peu plus loin et qu’il a eu la chance de ne pas avoir été choisi de s’y rendre. Drake continue de lui demander gentiment de les emmener au lieu où les véhicules sont stockés, ce que Jurtz ne se permet même pas de penser à l’idée de refuser.
Après une petite marche, les acolytes arrivent à un parking, finalement, ils découvrent un espace assez vide, où ils ne repèrent qu’un camion de transporteur de troupes qui semble pas très en forme et deux jeeps.
Avec l’aide de Jurtz toujours très volontaire sous l’oeil de Drake, ils trouvent le mécanicien. Encore une fois la collaboration se passe bien dès que Drake s’en mêle, intimidé le mécanicien leur laisse prendre une jeep, le camion n’étant pas en état.
Satisfaits d’eux, c’est à ce moment qu’Atomus se séparent du groupe pour commencer à étudier l’appareil qu’ils devront emporter dans la mine, il rejoint alors Héléna à la navette.
Nixios, Drake et Intios décident alors d’aller voir cette infirmerie que le jeune Jurtz leur a parlé et qui a profité qu’ils étaient occupés pour disparaître.
Arrivés là-bas, ils sont surpris d’entrer dans une atmosphère si bruyante entre les râles des blessés et les cris ou autre aberrations lâchés par les soldats en ayant cédés à la folie. Drake et Nixios inspectent les blessés. Alors que l’assassin Intios préfère l’approche sociale et questionne les médecins et infirmiers… Pendant qu’il apprend que parmi tous les patients présents, la plus part proviennent du premier assaut à la surface et que les rares rescapés de la mine qui sont ici ne sont pas capables de parler; Nixios a repéré des propos étranges à voix basse d’un soldat recroquevillé sur un lit. Il l’écoute attentivement et se rend compte que la langue n’a rien de gothique, ni de primitive ou connu par l’Imperium. Pour lui c’est sans aucun doute un des survivants de la mine, néanmoins malgré ses connaissances occultes il ne peut interpréter les paroles du fou. Nixios ne voulant prendre aucun risque, jette un oeil aux alentours et sort son couteau de combat et le rabat sur le fou ! Mais dans un de ses mouvements maladifs, le blessé évite de justesse le coup . Drake qui connait bien son coéquipier et qui garde toujours un oeil sur lui le voit faire et ne se pose pas de question dégaine son pistolet mitrailleur et le braque en direction de l’adepte en l’avertissant : « Nixios, range-moi ça tout de suite. ». Nixios contrarié suspend son mouvement sans rengainer son arme pour autant et lui répond : « Sur cette mission tu n’as pas été choisi comme chef et je n’ai pas entendu Lionus s’y opposer. ».
Pendant que les deux acolytes se regardent en chiens de faïence et que les infirmiers autour se figent un instant sous la peur de ce règlement de compte en plein milieu de l’infirmerie. Intios rentre dans leur jeu et pour « trancher », à toute vitesse il dégaine et lance un de ses couteaux, Nixios se le prend vers l’entre-cuisse, l’égratignant juste un peu au passage. Peut être plus par frustration ou honte que par la superficialité de la blessure, Nixios finit par ranger son arme en ronchonnant n’ayant pas trop le choix à deux contre un… Drake fait un signe de tête pour approuver le geste d’Intios. L’assassin répond du signe de tête, tout poussant une petite expiration et se dit qu’un peu d’entraînement ne lui ferait pas de mal, l’honneur est sauf mais c’était le blessé qu’il visait !
Les 3 acolytes finissent par sortir de cette grande tente avec comme piste le nom du lieutenant – Andarus Molof – qui a mené l’assaut dans la mine et qui est en plus revenu sauf. Il manque plus qu’à le trouver pour l’interroger…

— Chapitre 2 : Hérétiques ! —

Sur le chemin leur vox retentit : Il s’agit de Lionus, il s’apprête enfin à rencontrer le commissaire après de longues négociations. Il demande au groupe où ils en sont et réclame qu’Atomus le rejoigne afin de charger les codes des portes.
Lionus : « Ok les gars et pour ce qui est des véhicules c’est bon alors. Vous en avez pris un pour nous et un second pour transporter l’appareil ? »
Intios, Drake et Nixios se regardent rapidement… Puis Drake répond : « Oui t’inquiète c’est en bonne voie. »
Lionus répond alors : « Ok, je vous rejoins dans une heure. On s’appelle par Vox. »
La transmission terminée, le groupe se regarde une nouvelle fois, l’adepte soupire puis dit : « Bon je vais voir le lieutenant survivant. Vous allez cherchez ce deuxième véhicule. OK ? ».
Drake répond : « Pas question que tu y ailles seul, tu risques de tuer la moitié du régiment, ou du moins d’essayer pour faute d’en être pas capable… »
Nixios répond : « Va te faire… » mais il est coupé par l’assassin : « Ok, j’y vais seul. Vous deux, vous retournez chercher la deuxième jeep. »
Drake convaincu : « Ca me va », tandis que Nixios grogne.
Quelques minutes après, Intios arrive alors seul au quartier de l’officier survivant. Deux soldats gardent sa tête et dès qu’il approche, l’un d’eux l’arrête : « Halte. Que voulez-vous et qui êtes-vous ? »
L’assassin se présente sous son identité de membre de l’Inquisition, puis avant que le soldat donne une réponse, une forte voix se fait entendre : « Laisse-le rentrer Cylus. »
Le chemin dégagé Intios rentre sous la tente et voit effectivement un vétéran tout au fond, assis un siège qui lui fait signe d’avancer. En face de lui, de dos il échange avec un homme debout habillé d’un long manteau de cuir sableux. Ce dernier salue Andarus : « Je vous remercie lieutenant. Que l’Empereur vous garde. » et il tourne les talons et croise l’assassin, les deux hommes se dévisageant pendant cet instant. Sous son manteau, l’homme a une tenu militaire et un équipement bien différent des autres soldats de la 76ème compagnie.
Puis Andarus Molof s’adresse à Intios : « Que puis-je faire pour vous. Acolyte de l’Inquisition ? »
Le lieutenant enfoncé dans son fauteuil à tout de l’officier confiant qui regarde ses interlocuteurs droits dans les yeux et allant droit au but dans ses questions, un meneur d’hommes et un homme d’action à ne pas douter.
Molof répond donc aux questions de l’acolyte, confirmant que c’est bien lui qui a ramené les quelques survivants de cet enfer qu’est la mine. Quand il apprend que l’Inquisition a pour projet d’y retourner, il ne cache pas l’envie qu’il aurait de faire de même afin de « finir le travail » et de venger tous ses « camarades » tombés au combat. Mais il n’a plus cet espoir, il sait que la Garde Impériale ne remettra plus les pieds là-bas. Franc du collier, il paraît volontaire à les aider comme il peut et leur explique le temps qu’il faut pour arriver jusqu’au 5ème niveau : entre 6 et 8 heures selon l’allure du véhicule ; que le dernier niveau est à 70km de profondeur ; que c’est un vrai labyrinthe et qu’ils n’ont aucune chance s’ils ne connaissent pas leur chemin. Mais il y a quelque chose qui pourrait bien les aider : une carte qu’un de ses soldats à tracé pendant leur assaut, celui-ci ne retrace que leur chemin et c’est le même qu’ils ont emprunté pour y aller que pour revenir.
Le lieutenant indique également qu’ils ont effectué des pixs des lieux qu’ils ont traversé jusqu’au dernier niveau mais ces éléments sont en la possession du commissaire à présent.
Enfin, il précise qu’ils ont fait deux prisonniers : deux anciens ouvriers hérétiques et qu’ils sont enfermés au centre du campement dans le bunker.
Pour finir, Intios – curieux – demande l’identité de la personne qu’il vient de croiser en entrant.
A cette question Molof répond : « Un gars qui est également de votre coté mais je crois que je ne peux vous en dire plus. Je vous conseille plutôt de vous concentrer sur votre mission. »
L’acolyte quitte la tente tout de même assez satisfait de toutes les informations récoltées.
Pendant ce temps, Nixios et Drake négocient avec le mécanicien ennuyé par leur nouvelle requète, mais encore une fois Drake use de son charisme qui en impose physiquement pour convaincre.
Bien plus loin au milieu du campement, dans la partie la plus « habitée » du bunker, où la température est contrôlée bien l’atmosphère ne soit sans doute encore moins chaleureuse ; Lionus fait la geste de salutation militaire devant le commissaire Romanus Glamor dédaigneux et antipathique dans une tenue parfaite et reluisante des bottes à la casquette. Son ton est froid et condescendant :
« Vous n’avez aucune chance. Vous ne reviendrez pas de cet endroit. Comme si une chiée de l’Inquisition pouvait faire mieux qu’un régiment entraîné et volontaire dans une telle mission. »
L’acolyte répond avec respect et choisit bien ses mots : « Il est tout à fait vrai que nous ne pouvez pas réussir là ou la Garde Impérial à échouer mais notre mission est differente, nous devons aller placer un appareil et… ».
Le commissaire l’interrompt : « Foutaises ! Vous n’atteindrez pas le troisième niveau. Et pire ! Vous risquez de laisser échapper une menace bien plus grande. Sachez que je m’oppose formellement à votre intervention. »
Lionus toujours avec tacte essaye de calmer son interlocuteur sans perdre position : « J’ai compris votre position et la respecte entièrement. Mais nous venons avec l’autorisation des Hauts Seigneurs et par ce fait au nom de l’Inquisiteur Saren, je viens vous demander l’appui nécessaire. »
Romanus sert avec nervosité la belle canne d’or et de bois qu’il tient dans son gant, la retenue de sa colère est perçu dans son rictus : « Et alors que voulez-vous ? »
L’échange se fait ensuite avec à peine moins de tension, Lionus finit par avoir l’autorisation de récupérer les pixs prises à l’intérieur de la mine et apprend également qu’il y a des prisonniers et il réclame donc le droit de les interroger. Avec sa volubilité, il réussit à obtenir le marcheur qu’il avait aperçu en arrivant sur le campement.
Agacé, le commissaire conclut avec un geste de la main pour dire à l’acolyte de quitter les lieux : « Faites. Aller mourir rapidement dans ce tombeau. L’Imperium aura perdu encore du temps et de l’équipement, mais allez-y faites donc. »
Lionus appelle les autres et tous se rejoignent vers le bunker et commencent à s’échanger leurs informations.
Nixios utilise ses compétences de savoir occultes pour interpréter les pixs prises sur les murs du niveau 5 représentant des signes et autres idéogrammes. Il en conclut rapidement que le culte est sous le signe de Tzeentch et que les messages semblent parler d’un avènement : la venu d’un démon qui changera leurs vies. Il parle aussi de « résurrection ».
Puis ils sont tous d’accord pour aller voir ces prisonniers avant d’entreprendre l’expédition dans les tréfonds du Chaos. Lionus ouvre le chemin face aux soldats, clamant son autorisation donné par le commissaire.
Les acolytes alors sont conduits vers les portes de deux cellules, Nixios par ses aptitudes est logiquement choisi pour s’occuper de l’interrogatoire mais Drake rentre avec lui « au cas ou ». Les autres attendent derrière la porte.
Une grande table en bois est au centre de la pièce, un siège en métal de chaque coté avec une différence pour celui où le prisonnier est attaché : Il est cloué au sol et des chaines retiennent l’hérétique. L’adepte s’assoit donc en face du prisonnier habillé de loques et Drake reste debout à sa gauche.
L’ancien ouvrier devenu hérétique semble totalement fou et émet des propos inintelligible en secouant la tête lentement dans tous les sens. Nixios essaye de capter son attention en s’adressant à lui mais sans succès. Drake s’avance un peu vers l’hérétique et lui gueule dessus pour lui faire peur. Le captif se fige totalement et lance son regard dans celui de l’acolyte. Drake s’aperçoit vite qu’il est attaqué mentalement et il s’écarte en jurant. Nixios se rend compte que le prisonnier est dangereux et informe son collègue que le chaos est entièrement dans le corps du cultiste et que l’interrogatoire semble délicat. Drake répond juste d’un « D’accord. » et sur ce coup ne se pose pas de question, il dégaine son pistolet mitrailleur et crible de balles l’hérétique.
L’adepte ouvre la porte de la cellule et en sort devant les yeux interrogateurs d’Intios et de Lionus, il leur dit en se dirigeant vers la seconde cellule : « Rien a en tirer. Suivant. » Drake derrière confirme d’un signe de tête en rangeant son arme encore fumante.
« Je vais y aller seul cette fois, on ne peut pas prendre le risque qu’un de vous se fasse attaquer psychiquement. Vous n’avez pas ma résistance mentale. » lance Nixios avec un petit sourire la main sur la poignée de la porte.
Pas vraiment rassurés, les autres ne peuvent pas vraiment le contredire et le laisse continuer. L’adepte ferme la porte derrière lui et Lionus se plaque direct derrière la porte : « On intervient au moindre bruit suspect. »
A peine cinq secondes après, un énorme coup de feu retentit et le groupe s’engouffre rapidement dans la cellule découvrant Nixios recouvert d’une substance proche du vomi et qui pointe son fusil à pompe vers ce qui devait être la tête de la captive qui était assise sur la chaise. L’adepte se retourne et avec un visage comportant un large sourire au milieu de petites éclaboussures de sang dit : « Coopération impossible. Passons à la suite. »

— Chapitre 3 : Descente en enfer —

— Chapitre 4 : Des morts et des remords —

novembre 13, 2012 | Categories: Acte 1 | Poster un commentaire